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La curiosité du morbide
12 décembre 2019

Analyse croisée et conclusion

Depuis plus de 10 siècles, le morbide est représenté dans l'art, selon différents moyens, points de vue et intentions. Comme nous l'avions dit pour commencer notre travail, un état morbide est un état s'apparentant à la maladie ou à la mort. C'est au 13e siècle que les représentations diverses de cet état apparaissent. Au début elles offrent un message informatif, religieux qui vise à maintenir les Hommes conscient que leur supériorité ne durera pas. Les formes artistiques ont beau évoluer avec le temps (apparitions photographie, changement culturel, internet...), le choix du morbide comme thème artistique reste présent, voir l'est de plus en plus.

Avant l'apparition de la photographie au XIXe siècle, on voit une tendance pour la représentation de rencontre entre mort et vivant, une rencontre qui n'est pas néfaste au vivant que ce soit dans l'illustration du dit des trois morts et des trois vifs, où on peut voir qu'une certaine distance entre les morts et les vivants. Dans L'illustration du roman de Zola, il n'y a plus cet éloignement, néanmoins, l'esprit qui revient parmi les vivants ne leur veut pas de mal, juste leur faire prendre conscience de leurs propres actes. Dans ces deux cas, les vivants semblent avoir peur des « revenants », ce n'est plus le cas pour l'exemple que nous citons après, c'est à dire pour les photos mortuaires.
En effet, grâce à la photographie, la représentation du morbides et plus particulièrement de la mort ici prend un nouveau sens et est rendu regardable. Les photos mortuaire impose un devoir de mémoire, la photographie en générale d'ailleurs prône ce message. Elles sont la mise en image fixe d'un espace de temps qui se retrouve figé aussi longtemps que sa conservations le permet. Mais avec l'œuvre d'Eric Rondepierre, on peut voir que la détérioration de ces images permet également de montrer d'une nouvelle manière un caractère morbide, qui n'est cependant plus caractérisé par un corps mort d'apparence humaine. En effet, par cette œuvre, l'artiste rappelle que le morbide n'est pas seulement figure humaine et qu'il traverse toute barrière. Son œuvre marque un premier tournant dans notre travail, la représentation symbolique du morbide.
Dans cette tendance symbolique, le travail de Malachi Farrell est particulier. Son œuvre, contrairement à celle citées précédemment est une installations, en 3D et mises en action lors d'une présentation. Cette installation poétise et sublime le morbide, pour apporter un regard cynique aux actions que les Hommes ont sur eux même. Deuxième tournant pour notre travail, le passage de représentations liées à la mort à celles liées a la maladie.
Objet du quotidien, les paquets de cigarettes arborent des photographies terrifiantes et morbides d'effets que la consommations de tabac peut produire sur son consommateur, elles ont pour but de faire peur, d'informer et d'influencer les acheteurs à ne plus consommer. Dans notre société actuelle, notre quotidien est celui des réseaux sociaux en tout genre, et c'est ce moyen que l'artiste IllnessShawn Coss (notamment Instagram) a choisit pour partager sa vision sur les troubles et maladies mentales. Son but étant d'informer et d'apporter un soutient aux personnes touchées. Pour cela, il tente de donner une apparence aux symptôme qui sont invisibles.

Comme précédemment expliqué, nous avons tenté d'exprimé notre expérience du morbide à travers ces images (classées chronologiquement). Comme vous avez pu le constater, le morbide s'illustre dans tout les domaines ( peintures, installations, littérature, objet du quotidien, dessin, photos, etc). De nos jours on ne compte plus les pratiques ou travaux morbides. En sommes, le morbide résulte d'un déséquilibre mental, de tendances malsaines ou dépravé. Mais avant tout de conséquences maladives, de manifestations ou de résultats maladifs. On le voit dans les maladies incurables, qui mènent souvent à la mort, ou encore dans les addictions. Notre projet a pour but de révéler les intentions des auteurs/artistes.
Nos supports ont chacun un but : informer, avertir, exploiter, respecter le devoir de mémoire et de témoignage.
Le morbide résulte d'un caractère maladif et malsain, celui qui en fait l'expérience au quotidien souhaite s'en détacher. C'est le cas d'une des personnes de notre groupe. Elle caractérise le morbide comme un fantôme qui l'a hanterai. Le morbide la renvoie à une image sombre d'elle-même. Néanmoins, et dans de nombreux cas, le morbide peut être renvoyé à une forme de catharsis et reste une source d'inspiration inepuisable. La sensibilité au morbide est propre à chaque individu, c'est aussi la question de savoir où commence le rapport à la mort, à la disparition, à la maladie, et ce que nous pouvons, ou non, supporter face à celle-ci. En chacun de nous se loge une partie de morbide. Mais alors, est-il possible de vivre sans le Morbide ? Est-il indispensable au développement de chacun ?

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